[texte tiré de: https://fr.wikipedia.org/wiki/Nasrin_Sotoudeh]
Nasrin Sotoudeh, née en 1963, est une avocate iranienne, spécialiste des Droits de l’homme.
À la suite du mouvement de contestation des élections en Iran de juin 2009, elle a défendu des activistes et des hommes politiques de l’opposition, ainsi que des prisonniers condamnés à la peine de mort pour des crimes commis lorsqu’ils étaient mineurs. Parmi ses clients, on trouve le célèbre journaliste Isa Saharkhiz, ou encore Heshmat Tabarzadi, le leader d’un groupe d’opposition proscrit, le Front Démocratique.
Sotoudeh a été arrêtée en septembre 2010 sous les chefs d’accusation suivants : diffusion de propagande et conspiration mettant en danger la sécurité de l’État- elle a été alors emprisonnée dans la prison d’Evin (au nord de Téhéran). En janvier 2011, les autorités iraniennes ont condamné Nasrin Sotoudeh à 11 ans de prison ; à cette peine s’ajoutent l’interdiction de pratiquer son métier d’avocate, et l’interdiction de quitter l’Iran pour une durée de 20 ans. Selon son mari, Reza Khandan, elle aurait déclaré avoir renoncé à une procédure d’appel. En 2012, avec Jafar Panahi, elle remporte le Prix Sakharov, remis par le Parlement européen.

Nasrin Sotoudeh après sa libération sous caution de la prison d’Evin.
Le 28 août 2010, les autorités iraniennes ont dévalisé le bureau de Nasrin Sotoudeh, alors que celle-ci était en train de représenter Zahra Bahrami, une femme à la double nationalité (néerlandaise-iranienne) accusée d’atteintes à la sécurité. Que le raid soit lié à sa cliente est sujet à caution. Le 4 septembre 2010, les autorités iraniennes ont arrêté Mme Sotoudeh elle-même sous les chefs d’accusation qui suivent : diffusion de propagande et conspiration mettant en danger la sécurité d’État.
Amnesty International a rapidement appelé à sa libération, considérant qu’il s’agit d’un « prisonnier de conscience qui est exposé à la torture ou d’autres mauvais traitements ». Selon Associated Press, son arrestation « pourrait être le signal de l’élargissement de la répression en Iran de l’opposition pro-réformes ». Mme Sotoudeh, qui est emprisonnée dans la prison d’Evin, serait détenue dans une cellule d’isolement.
Le 9 janvier 2011, les autorités iraniennes ont condamné Mme Sotoudeh à 11 années de prison pour des chefs d’accusation tels que la participation à des « activités mettant en danger la sécurité nationale », ou encore la « propagande orientée contre le régime ». Cette peine a été assortie d’une interdiction de pratiquer sa profession, et de quitter le pays pour une durée de 20 années.
Nasrin Sotoudeh manifeste seule pour les droits des travailleurs devant l’Association du Barreau à Téhéran.

Nasrin Sotoudeh manifeste seule pour les droits des travailleurs devant l’Association du Barreau à Téhéran.
Le 18 septembre 2013, Nasrin Sotoudeh a été graciée et libérée. L’arrivée du nouveau président iranien Hassan Rohani, qui cherche à montrer une image plus ouverte de l’Iran a probablement pesé sur la balance pour la libération de Me Nasrin Sotoudeh.
En octobre 2010, la Campagne Internationale pour les Droits de l’Homme en Iran, Human Rights Watch, la Commission internationale de juristes, la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme, la Ligue iranienne de Défense des Droits de l’Homme, l’Union internationale des avocats et l’Organisation mondiale contre la torture se sont joints à Amnesty International dans une déclaration commune dénonçant l’arrestation de Sotoudeh et appelant à sa libération immédiate.
Le , le Parlement européen lui décerne son Prix Sakharov « pour la liberté de l’esprit » ainsi qu’à Jafar Panahi16.